Octobre 2016

Chers membres de la Confraternité,

Le mois dernier, le Pape François procéda à Rome à la canonisation de Mère Térésa. Cette nouvelle petite sainte (elle mesurait 1m52!) est dans l'histoire de l'Eglise probablement un des plus bels exemples de charité. Voulant toujours voir le Christ dans le prochain (alors que Dieu lui permit de traverser pendant 50 ans ce que l'on appelle la nuit de la foi), elle a accompli envers les plus pauvres des prodiges de charité qui ne peuvent que faire pâlir notre égoïsme -au moins le mien-. Son rayonnement était tellement universel qu'elle reçut en 1979 le prix Nobel de la Paix.

Et pourtant si l'on réfléchit un peu, Mère Térésa, tant louée aujourd'hui, fut à la suite du Christ un signe de contradiction pour le monde dans lequel nous vivons. Dans le discours qu'elle donna à Oslo lors de la réception de son prix Nobel, elle n'hésita pas à dire : je ressens quelque chose que je voudrais partager avec vous. Le plus grand destructeur de la paix, aujourd'hui, est le crime commis contre l'innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ?

Pourquoi mentionner cela aujourd'hui? Parce nos que nous sommes en guerre. Les attentats des derniers mois ont été accomplis par des soldats qui ont fait allégeance à une armée -islamique- qui nous a déclaré la guerre, c'est vrai. Nous allons donc souffrir probablement encore la mort d'innocents dans les années qui viennent, du fait de cette guerre. Sans minimiser cette situation, n'oublions pas cependant que nos pays modernes ont eux aussi déclaré une guerre: celle contre l'enfant à naître non désiré. Nos Etats permettent, remboursent et encouragent la mort de centaines de milliers d'innocents par an.

Pour certaines catégories de personnes comme les trisomiques (96% d'entre eux sont éliminés dans le sein de leur mère en France), ne peut-on pas dire que comme pour les Chrétiens d'Orient aujourd'hui sous l'armée islamique (où les Juifs pendant la seconde guerre mondiale sous le régime nazi) tout est fait pour les faire disparaître scientifiquement de la carte (en voyez-vous d'ailleurs encore beaucoup dans vos rues?)?

La pensée unique dominante ne parle que d'accueil de l'autre, de respect des différences, de fraternité, d'égalité, de liberté, et pourtant, elle opère dès l'après-conception une soigneuse sélection parmi ceux qui ont le "droit de vivre".

Comment expliquer que le monde loue la sainte de Calcutta pour son action envers les plus faibles, et dans le même moment se débarrasse des plus fragiles parmi les siens?

Le même hôpital pourra voir des médecins s'efforcer avec des techniques extraordinaires de sauver un enfant in utero, tandis qu'à un autre étage sera organisé l'élimination d'un de ses semblables. La valeur d'une vie dépendrait-elle de notre bon vouloir?

Mère Térésa  toujours à Oslo en 1979 disait : On lit dans les journaux le nombre de ceux-ci ou de ceux-là qui sont tués, de tout ce qui est détruit, mais personne ne parle des millions de petits êtres qui ont été conçus avec la même vie que vous et moi, avec la vie de Dieu. Et nous ne disons rien.

C'est pour cela que nous devons, dans la mesure du possible, dans nos pays respectifs nous mobiliser pour la défense de la vie. Même si nous sommes peu nombreux.

Ce que vous aurez fait au plus petit d'entre les miens disait Jésus, c'est à moi que vous l'aurez fait.

Enfin, en songeant à ce grand génocide moderne, nous pouvons nous demander si nous méritons finalement d'être bénis et protégés par le Ciel. La voix du sang de ton frère crie vers moi du sol dira Dieu à Caïn qui venait de tuer Abel (Gen 4,10). Ce Dieu soigneusement rejeté de nos sociétés (et la racine du mal est bien sûr là; Si Dieu n'existe pas, tout est permis disait Dostoievski).

Dans l'Ancien Testament, le peuple hébreu était durement frappé chaque fois qu'il s'éloignait de Dieu et retournait à ses anciennes ou nouvelles idoles. C'était pour lui alors l'occasion de réaliser son erreur et de revenir à Dieu.

Peut-être sommes-nous frappés aujourd'hui parce que nous avons rejeté Dieu et sa loi et que nous avons versé le sang innocent?

Alors que faire? Et bien tout d'abord nous convertir, c'est-à-dire nous tourner vers Dieu et lui demander pardon pour nos péchés. Car le salaire du péché disait Saint Paul, c'est la mort. Et les péchés de nos frères comme ceux de nos pays (sans oublier les nôtres) nous touchent tous. Dans l'Ancien Testament encore, le peuple qui avait offensé Dieu et qui craignait son châtiment, se revêtait d'un sac grossier, se couvrait la tête de cendres et implorait dans le jeûne le Seigneur d'avoir pitié de lui. Nous devons nous aussi avec ardeur demander pardon à Dieu des crimes qui sont les nôtres.

Rentrant dans l'année du centième anniversaire des apparitions de Fatima, pensons au message toujours actuel de la Sainte Vierge. Je veux (…) que vous  continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu'elle seule peut les obtenir. (…) Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront et l’on aura la paix.

Prions bien les uns pour les autres en gardant dans nos coeurs la joyeuse espérance chrétienne ; et que le Mois du Rosaire dans lequel nous entrons nous aide à mieux réciter ce chapelet demandé pour obtenir la paix dans le monde.

La Messe mensuelle à vos intentions sera célébrée le 18 octobre prochain. Ce jour-là, anniversaire de l'érection de la Fraternité en Société de vie apostolique de droit Pontifical, le Saint-Siège accorde aux membres de la Fraternité et de la Confraternité une indulgence plénière aux conditions habituelles.

 

Nouvelles de la Fraternité

Vous trouverez sur ce lien la dernière lettre aux amis et bienfaiteurs du District de France.

Cette petite photo en noir et blanc aux allures antiques a été prise cet été dans notre apostolat Nigérien. Gardons-le dans nos prières!

Le 17 septembre dernier, le district de France organisait avec le séminaire un pèlerinage de rentrée à Faverney. Le temps fut assez gris, mais le pèlerinage superbe! Le lendemain, les séminaristes français se retrouvaient autour de l'abbé Renard pour chanter une Messe solennelle dans la superbe église de la Madeleine à Besançon.

Le 22 octobre, 12 séminaristes de deuxième année seront tonsurés et recevront la soutane à Wigratzbad. 14 (dont six Français) feront leur première rentrée quelques jours auparavant. 10 séminaristes seront également tonsurés aux Etats-Unis tandis que 14 nouveaux sont entrés au séminaire Notre-Dame de Guadalupe. Ce sont donc 28 nouveaux qui franchissent cette année les portes de nos deux séminaires.

Le 12 novembre, la Fraternité comptera deux nouveaux prêtres français. Ils seront ordonnés à la Cathédrale de Meaux à 9h30.

Vous trouverez sur ce lien l' entretien réalisé par le magasine Regina (en anglais) avec l'abbé Romanoski, Supérieur de notre apostolat à Guadalajara au Mexique. Il nous parle de la toute nouvelle Maison de formation ( Casa Cristo Rey, la Maison du Christ-Roi) érigée dans ce pays pour nos candidats hispanophones; ces derniers pourront y accomplir leur première année de séminaire (année de spiritualité) avant de rejoindre un de nos deux séminaires internationaux.

Le 17 juin prochain auront lieu les deux premières ordinations sacerdotales de la Fraternité en Angleterre. Un diacre anglais et un autre polonais seront ordonnés dans notre église de Warrington.

Vous trouverez enfin sur ce lien les dates des retraites organisées par la Fraternoté en France cette année. Sans oublier les retraites de fondations pour jeunes hommes de 16 à 23 ans. Une retraite est une étape très importante de la vie spirituelle. On ne s'en rend bien compte que quand nous en revenons.

Et en cadeau final, voici la photo de rentrée de notre Ecole Sainte Jeanne d'Arc à Lyon. Encore quelques années et certains seront membres de la Confraternité...