Février 2022

Chers amis membres de la Confraternité,

Dieu tout-puissant et éternel, nous supplions humblement votre majesté: comme votre Fils unique, avec la substance de notre chair, a été aujourd'hui présenté dans le temple, faites qu'ainsi nous vous soyons présentés avec des âmes purifiées.

Derrière cette collecte que nous entendrons le jour de la Présentation de l'Enfant-Jésus au temple se trouve rappelé un bel enseignement : Notre-Seigneur nous a tant aimés qu'il s'est fait l'un d'entre nous pour venir nous sauver.

Il a pris sur lui toute notre humanité.

Il a pris la substance de notre chair.

C'est à dire encore qu'en s'offrant à son Père ici-bas comme au ciel, c'est toute l'humanité qu'il a assumée et dont il est le Chef, que notre Sauveur présente et offre à son Père.

Cependant, le Fils de Dieu fait homme ne veut pas seulement nous représenter ou nous porter : il veut nous rendre participants (et c'est une plus grande miséricorde de sa part dira saint Thomas) à son oeuvre. Il veut nous associer à son travail. Il veut faire de nous, avec lui et en lui, des artisans de salut : du nôtre, mais aussi de celui de notre prochain. Et c'est ce que ferons tous les saints sur terre.

Liturgiquement, chaque jour à la messe au moment de l'Offertoire, le prêtre en versant dans le calice une petite goutte d'eau, ajoute au vin (qui représente le Christ) la petite part des fidèles. Quand l'eau est mêlée au vin dans le calice écrira saint Thomas, le peuple est uni au Christ, reprenant le très vieil enseignement de saint Cyprien au IIIème siècle.

Représentés symboliquement par la petite goutte d'eau mêlée au vin, nous savons cependant que notre association, l'offrande de nous-mêmes ou notre participation au sacrifice de l'autel sera plus plénière encore si nous sommes physiquement présents et unis d'intention lors même de sa célébration.

On peut dire d’une certaine manière que sur le Calvaire le Christ a établi une piscine d’expiation et de salut, qu’il a remplie de son sang répandu, mais si les hommes ne se plongent pas dans ses eaux et n’y lavent les taches de leurs fautes, ils ne peuvent assurément obtenir purification ni salut [...] Il est donc nécessaire, Vénérables Frères, que tous les chrétiens considèrent comme un devoir principal et un honneur suprême de participer au sacrifice eucharistique, et cela, non d’une manière passive et négligente et en pensant à autre chose, mais avec une attention et une ferveur qui les unissent étroitement au Souverain Prêtre, selon la parole de l’Apôtre : " Ayez en vous les sentiments qui étaient dans le Christ-Jésus " (Ph II, 5) offrant avec lui et par lui, se sanctifiant en lui. (Pie XII, Mediator Dei)

Nous défendons inlassablement depuis des années maintenant (et encore pour des années visiblement) avec justesse et justice l'usage du missel tridentin qui, nous le pensons, manifeste dans ses gestes et prières remarquablement les réalités du sacrifice de la Messe.

Cette Messe qui nous est si chère et dont nous apprécions la beauté et la grandeur, aimons surtout à en recevoir les fruits ; comment ? Tout simplement en y assistant le plus souvent possible physiquement, car à chaque fois que se célèbre la commémoration de cette victime, c'est l'oeuvre de notre rédemption qui s'accomplit (secrète du IXème dimanche après la Pentecôte).

Nous est-il arrivé d'envier un peu la présence de la Sainte Vierge, de sainte Madeleine ou de saint Jean au pied de la croix ? Ils étaient là, aux côtés du Maître tant aimé quand tant d'autres de ses amis avaient fui. Eh bien il est possible aujourd'hui nous aussi de nous rendre présents au pied de cette même croix : tout simplement en assistant à la messe.

Le prêtre au moment du Canon, dans la partie qu'on appelle le memento des vivants, nomme ceux pour lesquels le sacrifice est particulièrement offert. A cette intention principale, il peut ajouter (c'est son privilège) les âmes qui lui sont chères ou qui lui sont plus particulièrement recommandées. L'Église enfin lui fait toujours mentionner les fidèles présents :  "et omnium circumstantium", c'est à dire "tous ceux qui vous entourent".

A chaque messe sont donc demandées par le prêtre des grâces particulières pour tous ceux qui prennent la peine de venir assister et s'unir aux saints Mystères. Pensons-y.

Au 140 Rue du Bac à Paris, dans la chapelle dite de la Médaille miraculeuse est inscrit en arc de cercle au-dessus du choeur ces paroles de Notre-Dame à sainte Catherine Labouré : venez au pied de cet autel, là les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur.

Ce que Notre-Dame affirmait de cette chapelle bénie par les apparitions qui s'y déroulèrent, nous pouvons l'affirmer de tous nos autels où la sainte Messe est offerte.

Alors... venons au pied de ces autels, car là les grâces seront répandues pour vous et pour ceux qui nous sont chers, si nous savons les demander avec confiance et ferveur.

La messe à vos intentions sera célébrée le 22 février, fête de la Chaire de saint Pierre, jour où il vous sera possible d'obtenir une indulgence plénière aux conditions habituelles en renouvelant mentalement votre engagement dans la Confraternité.

 

Nouvelles de la Fraternité

La dernière lettre aux amis du séminaire est sortie! Consultable ici.

De temps en temps, il est toujours bon de remettre les pendules à l'heure. Ou un peu d'huile dans son moteur. C'est à dire encore de travailler à sa sanctification en prenant le temps d'une retraite pour faire un petit retour sur soi-même. Visitez le site de l' Oeuvre des retraites de la FSSP. Personne ne regrettera pas sur son lit de mort dans "quelques années" d'avoir fait une retraite.

 

 

Le 11 février prochain, fête de Notre-Dame de Lourdes, la Fraternité sera consacrée au Coeur immaculé de Marie par tous les prêtres de notre société. Une neuvaine préparatoire du 2 au 10 février nous fera chaque jour après la messe réciter une dizaine de chapelet suivie du Souvenez-vous de Saint Bernard (Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance et réclamé votre intercession, ait été abandonné.
Animé d’une pareille confiance, ô Vierge des vierges, ô ma mère, je viens à vous et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. Ô mère du Verbe incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer.
Ainsi soit-il.)

Le 11 février sera enfin récité l'acte de Consécration.

Tous les fidèles... et tous les membres de la Confraternité... sont invités à se joindre tant à cette neuvaine qu'à l'acte de Consécration. Vous connaissez les adversités des temps présents et les besoins des secours du ciel.

Certains de l'aide du ciel et de la protection de la Sainte Vierge.