Janvier 2013

 Chers membres de la Confraternité et Confrères,

17 janvier 1871 : la France est en guerre contre la Prusse. Les troupes ennemies ont déjà traversé la moitié du territoire français et ne sont plus qu’à 60 km d’un petit village appelé Pontmain. Dans ce village, la crainte est évidement bien présente. Cependant, chaque soir à l’appel de leur bon Curé, les fidèles de Pontmain ont pris l’habitude depuis le début des hostilités de se réunir à l'église; et là, ils demandent à la Sainte Vierge –invoquée sous le titre de Mère de l’Espérance- d’hâter la fin de la guerre et de ramener des combats sains et saufs tous les enfants de Pontmain.

Et voila que ce 17 janvier, deux enfants sortis pour contempler les étoiles (Eugène et Joseph Barbedette) déclarent voir une « belle dame » au dessus de la grange de la famille . Leurs parents ne voient rien. Intrigués toutefois, les villageois de plus en plus nombreux, puis le Curé et la religieuse institutrice, se rendent sur les lieux. Chacun fait le même constat: rien. Rien que le ciel étoilé.

Et pourtant, deux autres enfants présents affirment voir eux aussi une "belle dame"; car dans l'apparition de Pontmain, seuls les enfants (ils seront quatre) voient celle qui est la Sainte Vierge.  Ils décriront soigneusement aux adultes les différentes phases de l'apparition qui durera trois heures ; trois heures durant lesquelles le bon Curé, persuadé de la véracité de l'apparition, organisera dans la neige une veillée de prières en l'honneur de la Sainte Vierge.

A un moment voici qu'un message se déroule sous les pieds de la "belle dame"; les lettres apparaissent une à une, laissant voir à la fin la phrase suivante qui reste la phrase que l'on retient en général de l'apparition de Pontmain: mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps, mon Fils se laisse toucher.

Le lendemain, les Prussiens annuleront contre toute attente l’attaque de Laval (50 km de Pontmain). Onze jours plus tard, l’armistice était signé. Tous les habitants de Pontmain partis à la guerre (ils étaient trente-huit) reviendront vivants. Dieu s'était laissé toucher!

Le 17 janvier 1872,  8000 pèlerins se rendent à Pontmain pour le premier anniversaire des évènements. L'apparition fut reconnue officielement à la même époque et Pontmain est aujourd’hui un grand sanctuaire marial français.

Que cette apparition de Notre Dame nous rappelle que dans les temps difficiles que nous traversons (pour nos pays comme pour l’Eglise), nous devons garder toujours l’espérance et ne pas nous décourager; et surtout ne pas nous arrêter de prier car la Sainte Vierge dit encore aujourd'hui à chacun d'entre nous:

Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps, mon Fils se laisse toucher.

 

Messe mensuelle à votre intention

Je célèbrerai la Messe mensuelle aux intentions de la Confraternité le 17 janvier prochain, jour de la fête des apparitions de Pontmain ; nous pourrons demander particulièrement à Notre Dame de la Sainte Espérance d’hâter la fin de la guerre faite à Dieu et à sa loi (projet de loi sur la mariage homosexuel en France) ; et surtout, nous lui demanderons de nous faire ramener tous, à la fin de notre vie, sans exception, l’âme saine et sauve, à la maison du Père.

 

Intention de prière du mois

Ce mois-ci, après avoir consulté l’abbé Berg, Supérieur général de la FSSP, nous confions particulièrement à votre prière les Missions de la Fraternité Saint-Pierre. Celle en Colombie et celle au Nigéria. Les membres germanophones de la Confraternité  reçoivent la même intention de prière.

 

L’abbé Pierre Gaudray (90 ans) pour lequel nous vous avions invités à prier le mois dernier reste faible, mais ses cancers semblent avoir bien ralenti leur progression. Nous vous remercions vivement pour lui. Il réside toujours à Wigratzbad parmi ses chers séminaristes.

Je vous assure de mes prières quotidiennes à l'autel et vous remercie pour celles que vous offrez par votre engagement pour notre Fraternité.

Bonne et sainte année!

Abbé Hubert Bizard, FSSP