Décembre 2023

Chers amis membres de la Confraternité,

"Rex pacificus".

“Roi de paix”, c'est ainsi que l'Eglise dans une antienne des Vêpres de Noël parle de l'Enfant-Jésus dont nous allons préparer la venue pendant le temps de l'Avent.

Sommes-nous des sujets de ce Roi de paix, c'est-à-dire sommes-nous, selon l'expression de saint François d'Assise, des artisans de paix ? Pas toujours, il faut bien le reconnaître.

Le monde dans lequel nous nous trouvons est aujourd'hui extrêmement divisé. Si cela a commencé avec Caïn et Abel, la situation semble tout de même aujourd’hui particulièrement “explosive”. Il n’est que de penser à la Terre sainte, ou encore à l’Ukraine.
Nos pays sont également fracturés en blocs politiques fortement opposés ; n’ayant souvent plus de véritables repères moraux. L'Eglise enfin, elle aussi, est atteinte par ces fortes oppositions humaines qui ne viennent pas de Dieu mais de la jalousie des hommes.

Sommes-nous dans ce contexte toujours des artisans de paix ? Pas toujours ; ne serait-ce parfois qu'en ne pardonnant pas à ceux qui nous veulent du mal.

C'est pourquoi nous devons demander à Dieu cette grâce de vraiment souhaiter cette paix qu'il veut nous apporter. Et d'oeuvrer à sa venue, en commençant par la faire régner dans nos coeurs.

"Pax Christi in regno Christi", telle était la devise du pape Pie XI : la paix du Christ dans le Royaume du Christ.

La vraie paix ne peut venir en effet que de celui qui est la voie la vérité et la vie.

Elle vient de ce petit enfant qui se propose de conquérir les coeurs sans autres armes que celle de son amour infini. Et qui nous invite à travailler à cette conquête de la même manière.

A notre petite mesure donc, commençons par faire régner le Christ en nous.

“Prions pour ceux qui nous persécutent nous dit le Seigneur.”
“Faites du bien à ceux qui vous font du mal.”
“Bénissez, ne maudissez pas.”

Telle est la logique de l'Evangile, si contraire à celle du monde.

"Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté" chanteront les anges la nuit de Noël.

Puissions-nous avoir cette bonne volonté qui nous fasse voir toujours dans le prochain, quel qu'il soit, un frère à aimer. Dieu est venu sur terre pour lui. Autant que pour moi.
Puisse la joie de Noël toucher les coeurs de ceux qui ne connaissent pas Dieu. Et toucher aussi nos coeurs qui en ont bien besoin.

La messe à vos intentions sera célébrée le 13 décembre.

 

Nouvelles de la Fraternité

A la fin du mois d'octobre, comme chaque année, près de quatre-vingt prêtres du district de France se sont retrouvés quelques jours à Sées.

Les statistiques de notre petite Fraternité ont été publiées par la Maison générale au début du mois de novembre. Saviez-vous qu'il y avait plus de séminaristes espagnols que de séminaristes portugais à Wigratzbad ? Ou encore que nous desservons huit diocèses au Canada ? Pour tout savoir (ou presque) : je consulte les statistiques !

L'Institut Croix des Vents à Sées nous donne les dernières (bonnes) nouvelles de sa rentrée 2023.

Au mois de novembre, un prêtre et un séminariste de Wigratzbad se sont rendu en Lettonie pour le dixième anniversaire de l'association Una voce dans ce pays. Ils ont été impressionnés par la piété des fidèles de ce pays où la communion dans la main n'existe quasiment pas ; et édifiés par l'impressionnant et édifiant Cardinal Pujats, archevêque émérite de Riga, qui les a assurés de ses prières pour le séminaire.

Le Recteur du séminaire de Riga les a ensuite reçus de manière édifiante et leur a fait visiter son séminaire. Séminaire qui fut jadis au temps du communisme le seul séminaire autorisé dans les territoires de l'ex URSS. Les séminaristes dormaient alors, faute de place, dans les couloirs. Des quotas étant instaurés, le personnel du séminaire (cuisiniers, jardiniers, etc.) était composé de séminaristes "cachés" qui travaillaient manuellement le jour et étudiaient la nuit. Que leur exemple soit pour nos séminaristes source de courage et de générosité !

Après des années de travail, l'abbé Arnaud Renard soutiendra sa thèse de doctorat le 22 décembre prochain à l'université de Fribourg. Nous l'accompagnons de nos prières. D'autres prêtres de la Fraternité poursuivent également des études ecclésiastiques auprès d'universités catholiques.