Février 2018

Chers amis membres de la Confraternité,

Oh, qu’il est dur de reconnaitre ses fautes, et je le dis d’autant plus facilement que je suis le premier à avoir tant de mal à le faire.  Que nous sommes susceptibles quand on vient nous les faire remarquer ! Petits, nous n’aimions pas les reproches (souvent justifiés pourtant, n’est-ce pas) de nos parents ; plus grands, nous ne supportons pas davantage ceux de notre épouse ou de notre époux ; il en est d’ailleurs de même pour nous, prêtres, et nous sommes prêts à nous fâcher avec nos amis quand ils viennent nous dire (parfois maladroitement, c’est vrai) nos quatre vérités. Et pourtant, la correction fraternelle est utile à notre âme puisqu’elle nous permet souvent de mettre le doigt sur ce que les autres aperçoivent de défaillant en nous et que peut être nous n’avions pas ou ne voulions pas voir en face. Et puis, puisque nous sommes chrétiens, ne demandons-nous pas également parfois  dans nos prières l’humilité ? Cette vertu dont nous connaissons l’importance rappelée dans presque toutes les pages de l’évangile.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus disait que nous devrions être très contentes que le prochain nous dénigre quelquefois car si personne ne faisait ce métier-là que deviendrions-nous ? 

A sa cousine qui lui disait accepter les reproches quand ils étaient justifiés, la sainte de Lisieux répondait : Pour moi, c'est tout le contraire, je préfère être accusée injustement, parce que je n'ai rien à me reprocher et j'offre cela au bon Dieu avec joie; ensuite je m'humilie à la pensée que je serais bien capable de faire ce dont on m'accuse.

Dans l’évangile, si Notre-Seigneur prend la peine de nous dire que nous devons regarder la poutre dans notre œil avant de nous occuper de la paille dans l’œil du voisin, c’est que probablement il y a là un phénomène courant dans notre nature humaine blessée : nous voyons les fautes des autres (et d’ailleurs elles nous paraissent laides) mais par contre nous ne voulons pas trop voir les nôtres (ou nous avons l’art de les minimiser) ; ou alors nous voulons bien reconnaitre (avec parcimonie bien sûr) celles qui ne nous coûtent et ne nous humilient pas trop. Et pourtant celles-ci ne sont peut-être pas les premières à corriger.

Souvent, c’est notre prochain qui sera le mieux capable de nous révéler un défaut dominant à corriger. Ne négligeons pas son regard sur nous et les remarques qu’il peut émettre à notre sujet, car elles révèlent la plupart du temps une part bien importante de vérité quant à notre personne. Après tout, si une personne nous juge désagréable, n’est-ce pas parce que nous le sommes, au moins envers elle?

Le Carême approche. Le beau temps préparatoire de la Septuagésime nous permet déjà de songer aux résolutions à prendre. D’avantage de prières certainement ; un certain abandon peut-être des réseaux sociaux (internet) tellement envahissant ; et enfin, pourquoi n’essaierions-nous pas « d’accepter » davantage, sans serrer les dents, les remarques qui nous sont faites.

Abandonnons ce vieux réflexe de l’enfant de cinq ans disant que ce n’est pas lui qui a commencé, ou qui, comme Adam après sa faute essaya de se dédouaner en la rejetant sur Eve. Nous sommes pécheurs, faibles, pauvres et misérables. Reconnaissons-le avec simplicité. C’est dans mes faiblesses que je me glorifie disait saint Paul.

Acceptons notre petitesse (c’est curieux comme les plus grands saints se disaient -et ce sans aucune comédie- misérables) et laissons le Christ se pencher sur nous. Il vient nous sauver et nous relever.

Le 22 février prochain, la messe mensuelle à vos intentions sera célébrée. Il vous est possible également ce jour-là d'obtenir une indulgence plénière aux conditions habituelles en renouvelant de coeur votre engagement dans la Confraternité.

 

Nouvelles de la Fraternité

-Requiem aeternam: le 7 janvier dernier, l'abbé Georges Salleron qui était membre temporaire de notre Fraternité a rendu son âme à Dieu. Il avait reçu les derniers sacrements des mains de l'abbé Paul-Joseph quelques jours auparavant. Il était dans sa 76ème année et la 46ème de son sacerdoce. Ses obsèques ont eu lieu le 11 janvier à l’église Saint-Georges de Bouloire. Nous recommandons son âme à vos prières.

- Chapitre général: en préparation du Chapitre général de la FSSP qui se réunira cet été pour élire le nouveau Supérieur général et son conseil, 104 prêtres se sont réunis à Denton pour élire leurs représentants à ce chapitre. Les membres francophones et germanophones de la FSSP ont également procédés au vote (par courrier) de leurs représentants respectifs. Des prières sont demandées pour le chapitre général, évènement important dans  la vie de la Fraternité. Vous pouvez lire la lettre qui vous est adressée particulièrement par notre Supérieur général.

- Mexique: pour développer notre apostolat en Amérique du Sud et permettre aux prêtres américains de toucher davantage les hispanophones vivant aux Etats-Unis, notre apostolat à Mexico a ouvert un "Institut Saint Junipero Serra". Des séminaristes de notre séminaire américain s'y rendent l'été pour suivre une formation à l'espagnol à laquelle s'y ajoute un apostolat local. Voir la très belle vidéo de présentation. En anglais, mais les images d'apostolat parlent toutes seules. Cet institut fait suite à l'installation d'une maison de formation, la Casa Cristo Rey (première année de séminaire). Trois de nos prêtres exercent leur apostolat au Mexique et sept séminaristes mexicains sont actuellement en formation dans notre fraternité.

- Ordinations: le 10 février prochain, Monseigneur Lajos Varga, évêque auxiliaire de Vac en Hongrie confèrera les ordres mineurs au séminaire et ordonnera six sous-diacres (4 Français et 2 Allemands). Le même jour seront ordonnés cinq sous-diacres aux Etats-Unis (2 Américains, 2 Canadiens et un Mexicain). Nous recommandons les ordinands à vos prières.