Septembre 2019

Bien chers amis membres de la Confraternité Saint-Pierre,

Le début d'une nouvelle année académique est toujours un temps favorable à la prise de résolutions. Les années passent, et passent d'ailleurs subjectivement de plus en plus vite.  Il s'agit dans le temps qui nous sépare de la mort de tâcher de nous rapprocher de Dieu, c'est à dire d'être davantage chaque année "tout à lui". N'est-ce pas? Sans oublier que nous pouvons mourir demain, où même aujourd'hui.

Si ce ne sont pas ceux qui disent Seigneur Seigneur qui entreront dans la Royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père qui est dans les cieux, il n'en demeure pas moins vrai que pour vouloir faire cette volonté du Père, pour être motivé, nous pouvons commencer par nous efforcer d'aimer Dieu davantage. Pourquoi? Parce que c'est un fait avéré que nous ne faisons vraiment bien que ce que nous aimons; sans oublier que dans ce qui concerne notre relation à Dieu, nous devons de plus, comme le disait souvent saint François de Sales, nous efforcer de faire tout par amour, rien par force. Dans la galère du saint amour disait-il encore, il n'y a pas de forçats, tous les rameurs sont volontaires.

Et pour aimer davantage Dieu, en plus de la grâce, il nous faut nous efforcer de mieux le connaitre. Car mieux nous le connaitrons, plus nous l'aimerons. C'est infaillible puisque Dieu est infiniment aimable.

Pour cela, les moyens sont multiples: nous pouvons prendre la résolution de prier davantage (la prière nous relie à Dieu); ou d'assister plus fréquemment à la sainte Messe (les grâces divines y sont déversées sur nous); ou encore augmenter notre dévotion à la Sainte Vierge (elle conduit infailliblement à Dieu) ; ou encore, et c'est l'objet de ce petit éditorial, nous pouvons prendre la résolution de nous plonger quotidiennement un peu dans les saintes Ecritures, dont le premier auteur est Dieu.

Bien sûr, il n'est pas possible de prendre quinze différentes résolutions, toutes bonnes d'ailleurs, dans notre vie spirituelle. On voudrait aller à la messe tous les jours, réciter son chapelet, faire oraison, visiter les malades, faire des pèlerinages ou des visites au Saint-Sacrement, etc. Et nous ne pouvons pas tout faire. Les résolutions, disait encore saint François de Sales, sont comme les anguilles: facile à prendre, mais difficiles à tenir.

Cependant, se décider pendant une année à lire quotidiennement et avec piété un chapitre des saintes Ecritures, c'est réellement abordable et extrêmement bénéfique. Pourquoi alors ne pas essayer et s'engager cette année à lire tous les jours, par exemple, un petit chapitre du Nouveau Testament; cela nous prendra cinq petites minutes, pas davantage.

Ignorer les Ecritures disait Saint Jérôme, c'est ignorer le Christ. Elles nous parlent de lui; elles nous racontent sa vie (les Evangiles) où nous donnent son enseignement (les diverses épîtres). Et elles ont surtout Dieu comme premier auteur (à travers les différents auteurs "inspirés" par le saint Esprit).

Nous lisons ou avons tous lu dans le passé des biographies d'une reine ou d'un roi, d'un saint ou d'une sainte, d'un héro ancien ou contemporain ; pourquoi ne pas lire la biographie de Notre-Seigneur qu'on appelle encore les saints Evangiles. C'est bien lui notre véritable "héros", notre maître, notre Sauveur et notre grand modèle. En le côtoyant et en apprenant ainsi à mieux le connaître, quelque chose de lui passera en nous infailliblement. Et donc nous serons un peu meilleurs, comme les Rois mages s'en retournant de la crèche par un autre chemin. Avoir rencontré le Christ les avait transformés.

Bonne lecture et belle et sainte nouvelle année académique. En grande union de prières.

La messe à vos intentions sera célébrée le 8 septembre.

 

Nouvelles de la Fraternité

Bonnes nouvelles pour le Canada avec pour la Paroisse Sainte Anne - Saint Clément d'Ottawa l'arrivée d'un troisième prêtre canadien, l'abbé Adrian Debow! L'abbé Luc Poirier sera lui le troisième prêtre de notre apostolat de Montréal.

Toujours à Ottawa, l'abbé Kenneth Webb commence au titre de la FSSP un apostolat à temps plein comme aumônier militaire. Avec bien sûr la forme extraordinaire exclusivement.

Le district nord-américain de la FSSP compte 112 prêtres travaillant dans 54 apostolats différents (aux USA et au Canada). Le district de France compte lui près de 75 prêtres.

Le 23 août dernier, un séminariste allemand de Wigratzbad était ordonné sous-diacre par Mgr Haas.

Sur le site du district de France, vous trouverez mise à jour la liste des prêtres français de la FSSP, avec photos, et leur affectation.

Du 8 au 12 octobre est organisé un pèlerinage à Rome avec l'abbé Lacroix de la FSSP.

 

FSSP MISSION en ASIE juillet 2019, par l'abbé Benjamin Durham, chapelain de la FSSP à Lausanne

D’emblée, nous voudrions exprimer notre profonde reconnaissance à vous tous, chers membres de la Confraternité, qui avez accompagné de vos prières et de vos sacrifices notre MISSION en ASIE qui était annoncée sur c site en juin dernier et qui eut lieu pendant la première quinzaine de juillet.

C’est au pays du Soleil levant, que les abbés Xavier Proust et Benjamin Durham ont pu rejoindre les trois séminaristes de la FSSP à l’initiative de cette MISSION qui avait débuté à Hong Kong fin juin et qui continua ensuite par la découverte du Kyushu, sur les traces de saint François Xavier et des premiers martyrs japonais.

En parcourant la ville de Nagasaki et ses environs, on pouvait constater de manière très tangible combien ces lieux de martyre ont fait germer par la suite des églises qui sont de vrais joyaux architecturaux. Ah ! Si les murs pouvaient dire mot, quelle histoire raconteraient-elles ? Du moins, la phrase qui revenait toujours à notre esprit était la célèbre sentence de Tertullien : « Le sang des martyrs est une semence de chrétiens. » Notre groupe a pu célébrer la liturgie traditionnelle en diverses églises y compris celle des Franciscains à Nagasaki. Cet endroit, où saint Maximilian Kolbe vécut plusieurs années a attiré les habitués de la liturgie ancienne comme d’autres qui venaient la découvrir pour la première fois. Il était clair que tous étaient dans l’émerveillement de pouvoir participer à la messe de leurs ancêtres, à la messe de tous les martyrs japonais et celle que les chrétiens restés cachés pendant plus de deux siècles auraient eue s’il y avait eu des prêtres pour la célébrer.

Après une courte semaine au sud du Japon, c’était l’envol pour la Corée du Sud, à la découverte d’autres lieux, les uns de dévotion, d’autres du sang versé, et bien sûr de nouvelles rencontres. Tout le périple coréen fut magnifiquement organisé par les fidèles basés à Seoul, où la messe traditionnelle est célébrée une fois par mois par un prêtre français des Missions étrangères de Paris. Pour vous qui fréquentez les grands apostolats de la Fraternité Saint-Pierre, où l’on trouve parfois plusieurs prêtres, et plusieurs messes quotidiennes, imaginez pour un instant une seule messe en un seul endroit une fois par mois, et ceci pour un pays de 40 millions d’habitants !

Quelques membres de la communauté basée à Seoul nous ont accompagné lors de nos nombreux déplacements pour faire office de guide, chauffeur, sacristain, ou encore traducteur. Et grâce à la présence de nos intrépides missionnaires – prêtres et séminaristes – le nombre de messes célébrées, sacrements administrés ou encore objets bénis a augmenté, de façon exponentielle dirait-on, au moins pendant quelques jours. Outre la messe solennelle célébrée le dimanche à Seoul, les messes quotidiennes étaient offertes dans une maison de soins catholique, ce qui permettait aux résidents d’avoir la messe, de se confesser, ou encore de voir un prêtre car leur état de santé était tel qu’ils ne pouvaient s’aventurer en dehors de leur résidence. Certes, les échanges étaient facilités par les connaissances de langue coréenne acquises par l’abbé Proust et le séminariste Jared Leonard, lesquels avaient travaillé un temps en Corée du Sud avant de rentrer au séminaire. En vrai missionnaire, l’abbé Proust ne dédaigna point à expliquer aux fidèles, en leur langue et de façon très édifiante, le sens du saint Sacrifice de la Messe à travers ses quelques sermons… Peut-être un jour aurons-nous le plaisir de lire le recueil de tous les sermons de l’abbé en coréen ?

Qu’il fût en Corée ou encore à Osaka, où nous avons eu une messe solennelle à nouveau, nos prêtres et séminaristes ont saisi l’occasion pour discuter avec un bon nombre de fidèles, y compris plusieurs jeunes qui songeraient à la vocation. Nous répondîmes à diverses questions sur la prêtrise la vie au séminaire ou encore ce qui relève du coût et de la durée des études. La présence des prêtres et des séminaristes fut très appréciée par les jeunes gens. Ces catholiques sont très isolés et contrairement aux Européens, ils n’ont presque aucune occasion de partager avec d’autres leur amour de la messe traditionnelle. Comprenez la réalité : en Corée, tout comme au Japon, à Taïwan ou encore à Hong Kong, il n’existe au vrai qu’une seule « communauté » de fidèles qui se réunit à l’occasion de l’unique messe hebdomadaire ou mensuelle pour l’ensemble du pays ! Quant aux prêtres, nonobstant tous les soins prêtés aux divers groupes de fidèles, aucun n’est attaché exclusivement au service de ces communautés et ils doivent aussi donner de leur temps à de nombreuses autres tâches pastorales. Il était assez étonnant pour nous de constater que les servants de messe devaient apprendre à servir à l’autel comme ils pouvaient, souvent à partir de vidéos sur YouTube ! La réponse de l’Ethiopien faite à l’apôtre Philippe occupait tout notre esprit : « Comment pourrais-je comprendre si quelqu’un ne me l’explique ? » (Actes 8,31). Pour y remédier, nous avons formé des servants de messe mais le temps n’était pas suffisant pour dispenser une formation complète. Sans doute faudrait-il songer à y retourner dans un avenir proche afin d’accorder plus de temps à la formation tantôt liturgique, tantôt doctrinale du nombre croissant de fidèles en divers lieux.

Merci de bien vouloir prier pour que cet apostolat continue à se développer et de prier tout particulièrement pour que cette MISSION puisse susciter de nombreuses vocations asiatiques à la Fraternité Saint-Pierre et pour la plus grande gloire de Dieu – Ad majorem Dei gloriam !

 

 

 

N'oubliez pas enfin notre pèlerinage de rentrée :