Chers amis membres de la Confraternité,

Tous au ciel !

La fête de la Toussaint, suivie immédiatement de la commémoration de tous les fidèles défunts, nous rappelle que nous sommes faits pour le ciel. Mais pour aller au ciel, l'évangile nous rappelle également en complément qu'il faut prendre la voie étroite et qu'il faudra au terme de notre vie être trouvé non seulement avec en main une lampe allumée (parabole des vierges sages et des vierges folles), mais également revêtu d'un vêtement de noces (parabole des invités aux noces). 

Cela tombe bien, car si nous sommes donc sur terre en voyage ou en pèlerinage, nous sommes aussi munis précisément, depuis le jour de notre baptême, d'un cierge et d'une robe blanche reçus tous deux ce jour-là.

Combien cependant d'occasions multiples au cours de ce grand et long périple, combien d'occasions presqu'innombrables nous sont malheureusement données de laisser notre lampe s'éteindre (notre foi disparaitre), ou encore de ternir ce vêtement blanc (de la grâce) ?

Même dans "le milieu privilégié" traditionnel qui est le nôtre, avouons que nous savons bien par expérience que les digues censées protéger la flamme de notre cierge du vent du monde sont aujourd'hui quasi inexistantes. En grande partie du fait d'internet.

La boue du monde nous touche tous, et moi le premier. Et cette boue sous certains aspects, c'est vrai aussi, nous attire.

Alors que faire ? Eh bien peut-être tout simplement nous tourner vers une lumière plus grande encore que celle de notre baptême, parfois après des années un peu obscurcie ; et nous revêtir d'un vêtement blanc plus ample et plus éclatant que celui, aujourd'hui peu être un terni, de notre robe baptismale : bref, nous jeter dans les bras de Marie qui est la Reine du ciel et la Reine de tous les saints.

Les saintes Écritures nous disent d'elle qu'elle est brillante comme le soleil. Le Pape Pie XII, allant encore plus loin, dira de la Vierge immaculée dans une allocution qu'elle est "le soleil du ciel".

N'est-elle pas en effet toute resplendissante de lumière, et ses rayons ne possèdent-ils pas la vertu de rechauffer les âmes les plus endormies ?

Ecoutons saint Maximilien Kolbe, le "fou de l'Immaculée", nous dire aujourd'hui comme hier à nous qui sommes si désarmés et démunis dans notre pèlerinage :

"Quand vous avez la conscience coupable, que ce soit même des péchés graves, consciemment répétés, ne vous laissez jamais tromper par le diable en vous décourageant. Mais à peine vous sentez-vous coupables, donnez à l'Immaculée toute votre faute, sans réflexion nuisible... Et cherchez, par la plus prochaine action, à lui faire plaisir en réparant. Que chaque faute, même la plus grave et la plus fréquente, nous serve toujours et uniquement de moyen pour atteindre la plus grande perfection. C'est seulement pour cela que l'Immaculée permet cette faute, pour nous guérir de l'amour propre de l'orgueil, afin que dans l'humilité nous soyons toujours plus capables de recevoir la grâce divine. Mais le démon nous injecte alors le manque de confiance et la chute de l'âme qui est à nouveau un signe d'orgueil. Si nous connaissions bien notre misère, nous ne serions jamais étonnés de nos fautes, au contraire: nous serions surpris et irions remercier après la chute de n'être tombés ni plus bas, ni plus souvent. En effet, des péchés effrayants nous menacent, mais heureusement qu'il y a la grâce de Dieu, c'est à dire la main miséricordieuse de l'Immaculée, pour nous soutenir."

La messe mensuelle à vos intentions sera célébrée le 1er novembre.

Pour continuer la campagne de chapelets protecteurs lancée par l'abbé Reiner il y a déjà deux mois, rendez-vous sur le site https://fssp.de/rosarium/.

Il s'agit par cette campagne d'organiser un véritable pont aérien entre le ciel et la terre.

Le 5 novembre prochain (ou à une date proche en cas d'empêchement), tous les prêtres de la Fraternité doivent célébrer comme chaque année une messe de Requiem à l'intention de tous les défunts de la Fraternité ou de la Confraternité Saint-Pierre.

 

Nouvelles de la Fraternité

Le 23 octobre dernier tout d'abord, 16 séminaristes étaient tonsurés à Wigratzbad, et recevaient la soutane ;  la cérémonie avait lieu dans la grande et magnifique église de Lindau au bord du Lac de Constance en présence du Supérieur général et des Supérieurs de district de France et d'Allemagne. Le même jour avec quelques heures de décalage étaient tonsurés aux Etats-Unis 17 séminaristes qui recevaient eux aussi la soutane. Deo gratias !