Février 2017

Chers membres de la Confraternité,

Le 22 février prochain, comme chaque année, le Saint-Siège accordera aux membres de la Fraternité et de la Confraternité la possibilité d'obtenir une indulgence plénière. La concession d'indulgences par l'Eglise est une faveur donnée à notre Société religieuse et à chacun de ses membres.

Comment l'obtenir? Eh bien tout simplement en renouvelant de manière privée et mentale votre engagement dans la Confraternité; ce à quoi il faut bien sûr ajouter les conditions habituelles pour n'importe quelle indulgence plénière, c'est à dire celles de communier le jour-même, de se confesser dans les huit jours précédant ou suivant le 22 février, de prier aux intentions du Souverain Pontife et enfin -la plus difficile- celle d'être détaché de toute affection au péché, même véniel.

Cette indulgence plénière (remise de toute la peine temporelle due aux péchés déjà confessés quant à la faute) nous est donc proposée le jour de la fête de la Chaire de Saint-Pierre (une autre nous est également accordée aux mêmes conditions le 29 juin).

Ces deux dates liées à notre saint patron doivent nous être chères. Si tous les catholiques sont unis et même soumis au Souverain Pontife; s'ils lui doivent tous une vénération certaine comme au successeur de saint Pierre (lisez la rencontre émouvante de la petite Thérèse avec le Pape Léon XIII pour voir le profond respect d'une fidèle envers le Vicaire du Christ);  il est vrai aussi que l'histoire particulière et la naissance de notre petite Fraternité, comme le choix même de son nom, nous obligent peut-être à une affection plus grande encore que la moyenne envers celui que sainte Catherine de Sienne appelait le doux Christ sur terre.

Comment manifester cette affection? En priant. En priant pour le Saint-¨Père, car il en a besoin de par sa charge absolument incroyable. Sans même parler des temps particulièrement troublés que nous connaissons dans l'Eglise et dont nous sommes tous bien conscients.

Les indulgences plénières exigent d'ailleurs toujours dans leurs conditions des prières aux intentions du Souverain Pontife. Dans les manuels classiques, du fait d'un décret de la Congrégation des indulgences, ces intentions du Souverain Pontife étaient définies ainsi : l'exaltation de notre sainte mère l'Eglise, l'extirpation des hérésies, la propagation de la foi, la conversion des pécheurs et la paix entre les princes chrétiens.

Mais prier pour le Pape, c'est davantage encore que prier pour ses intentions; c'est aussi prier pour sa personne comme l'on prie pour quelqu'un qui nous est cher.

Le 22 février tombera cette année un mercredi; il correspondra également au dixième anniversaire de notre Confraternité. Pourquoi ne pas fêter cet anniversaire -car les anniversaires se fêtent- en assistant à la Messe ce jour-là, en y renouvelant notre incorporation dans la Confraternité et en tâchant d'obtenir pour nous ou pour un des nos chers défunts cette indulgence?

Au dernier jugement, nous serons certainement tous très heureux d'avoir pu sur terre obtenir des grâces; celles-ci par la bienveillance de l'Eglise qui nous accordait entre autres certains jours ses indulgences; encore faut-il à cette bienveillance de l'Eglise joindre notre bonne volonté. Rendez-vous donc le 22.

Bon anniversaire et que le Bon Dieu nous donne d'être toujours plus fidèles.

La Messe à votre intention sera célébrée le 22 février prochain.

 

Nouvelles de la Fraternité

Continuons toujours à bien prier pour notre abbé Goodwin (USA), paralysé en grande partie suite à son AVC.

L'Institut la Croix des Vents vous fait part dans cette très agréable petite chronique des évènements marquants de son année 2016.

L'abbé James Mawdsley, FSSP, accompagné par l'abbé Julius Kappel, séminariste allemand en cinquième année à Wigratzbad, a accompli une petite mission en Birmanie entre le 27 décembre et le 8 janvier dernier. Lire le petit reportage.

Le 18 février prochain, à Wigratzbad, Mgr Schneider ordonnera 7 sous-diacres. 4 Français, 1 Italien, 1 Brésilien et 1 Polonais. Il procèdera aux ordinations mineures pour un certain nombre d'autres séminaristes dans la même cérémonie.

Les exercices de St Ignace prêchés en cinq jours par les abbés Toulza et Baudon de Mony au dates suivantes: du 20 au 25 février au sanctuaire de Verdelais près de Bordeaux, et du 3 au 8 avril à Avon-Fontainebleau au couvent des Carmes d'Avon sont ouvertes aux hommes comme aux femmes. Inscriptions: Oeuvre des retraites.

Ne pas oublier non plus les retraites de fondations pour jeunes hommes de 16 à 23 ans. Prochaine retraite du 13 au 15 février à Sées.

Vous trouverez sur ce lien le tract des colonies et camps organisés par la Fraternité cet été. Début des inscriptions le 20 février. Et comme les soldes, après cela va très vite.

 

 

Le séminaire de la Fraternité aux Etat-Unis,

par l'abbé Benoît Guichard, FSSP, professeur à OLGS

Our Lady of Guadalupe Seminary, Denton Nebraska

Etabli depuis plus de quinze ans dans les grandes plaines du Nebraska loin, très loin des distractions du monde, le séminaire de la FSSP dédié à ND de Guadalupe s'est progressivement développé :  Des bâtiments nouveaux ont peu à peu vu le jour (la chapelle fut consacrée en mai 2010, le gymnase fut construit en 2014) et le nombre de candidats qui se préparent au sacerdoce ne cesse de croitre.

En plus du recteur de nationalité suisse (l'abbé Joseph Bisig), de quatre prêtres américains, d'un prêtre canadien et d'un français, le séminaire ne compte pas moins de 14 nationalités parmi ses quelques 85 séminaristes (USA, Canada, Mexique, Puerto Rico, Angleterre, Pays de Galles, Irlande, Pologne, Nouvelle-Zélande, Australie, Nigéria, Hong Kong, Philippines, Indes et Danemark). Le caractère international est donc fortement affirmé! Sont à compter, de plus, trois religieux de la communauté des « Fils du Très Saint Rédempteur» dont le convent et maison-mère se trouve sur l'île de Papa Stronsay au nord de l'Ecosse.

Plusieurs fois l'an, en particulier à l'occasion d'ordinations, mais aussi pour donner des retraites ou pour de simples visites, le séminaire reçoit la visite d'évêques diocésains venant pour le plupart des USA et qui confessent être toujours très heureux de pouvoir conférer les ordres ou simplement célébrer la messe dans le rite ancien.

Les vastes proportions du séminaire permettent une vie pieuse, studieuse et agréable en un pays où le temps est parfois rude. Ainsi, la vaste et belle chapelle à la très bonne acoustique comprenant des stalles en chêne bien proportionnées (et qui verra un grand orgue à tuyaux garnir sa tribune d'ici un an et demi) est fort propice pour la célébration de la liturgie solennelle et de l'office divin. De très tôt le matin à tard le soir, la chapelle reçoit très souvent la visite de séminaristes car la piété est ici naturelle...

Le sport fait aussi partie intégrante de la formation et de la vie du séminaire. Le gymnase est donc un lieu privilégié par les séminaristes : foot en salle, volley ball, hockey, basket ball où autres activités sportives ont lieu chaque jour en début d'après-midi. Les séminaristes participent chaque année à un tournoi de football qui met en compétition 5 ou 6 autres séminaires du Midwest. Et cette année nos séminaristes furent les vainqueurs !

Quant aux études, mis à part un professeur qui vient de loin et dispense ses cours par sessions, tous les professeurs habitent au séminaire (pour les prêtres) où dans les environs (pour les laïcs). Ainsi les cours sont dispensés quotidiennement d'une façon fluide. Cela donne aux professeurs une certain flexibilité, leur rend l'enseignement plus facile car plus dilué dans le temps, et permet d'offrir des cours optionnels. Ainsi, de part la présence d'un professeur à temps complet pour le chant sacré le séminaire offre à chaque séminariste une excellente formation en chant grégorien. Le résultat est fort plaisant à l'oreille !

Un programme en lien avec le district permet aux diacres présents au séminaire pendant la semaine, où ils suivent encore quelques cours, de pouvoir passer la fin se semaine par groupe de deux dans l'un nos apostolats avoisinants et ainsi d'aider les prêtres dans leur paroisse.

Bien sûr l'isolement au milieu des grands champs de maïs rend les excursions moins intéressantes, moins fréquentes et un peu plus longues : quatre jours pour aller à Denver, Colorado... Le premier pour s'y rendre (9 heures de voiture) ; le second pour faire une excursion en montagne ; le troisième pour rencontrer les paroissiens de notre apostolat local et le dernier pour rentrer.

Une très bonne ambiance règne à 'OLGS' (Our Lady of Guadalupe Seminary). La fête patronale donne lieu à un diner et une soirée aux allures mexicaines. Saint Nicolas est toujours de passage et Mardi Gras permet une dernière soirée faites de rires et de chants avant le début du Carême.

Dans un séminaire qui brasse tant de cultures, parfois fort différentes, la difficulté première consiste à  pouvoir s'adapter aux autres, à leur façon de vivre, de penser, de réagir. Ce qui requiert de mettre en œuvre les mots de saint Paul aux Romains : « Aimez-vous mutuellement d'une affection fraternelle ; prévenez-vous par des égards réciproques ».