Février 2021

Chers amis,

C'est intéressant combien les oraisons de notre si belle liturgie nous rappellent des vérités que nous connaissons bien, mais que nous avons tendance malheureusement à oublier trop facilement dans notre vie de tous les jours. Ainsi, à chaque fois que nous nous confessons, nous entendons le prêtre nous dire à la fin de l'absolution: "que la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, les mérites de la Bienheureuse Vierge Marie et de tous les saints, tout ce que vous ferez de bien et supporterez de pénible, vous servent pour le pardon de vos péchés, l'augmentation de la grâce et vous obtiennent la vie éternelle". Et dans cette phrase si souvent répétée sur nos pauvres âmes depuis des années se trouve une grande, belle et réconfortante vérité : tout dans notre vie, chacune de ses moindres actions, possède, si nous savons ouvrir les yeux de notre âme, une saveur d'éternité. Nous travaillons en effet pour le ciel et notre Maître et Seigneur qui ne veut que notre bien se plaît à transformer en un véritable trésor ce que nous lui offrons ici-bas, aussi petit cela soit-il. "Tout ce que ferez de bien et supporterez de pénible" nous dit l'oraison. Tout. Il y là un champ imense, n'est-ce pas? Depuis le réveil difficle le matin, en passant par la voiture devant nous qui nous ralentit sur la route quand nous sommes un peu pressés, jusqu'aux difficultés au travail ou à la maison, tout peut être, si nous le voulons, monnaie pour obtenir la vie éternelle.

Alors il s'agit pour nous de tout offrir afin que le Bon Dieu transforme et purifie chacune de nos actions sur terre. Car toutes ont encore une fois une saveur d'éternité.

Nous disions le mois dernier qu'il ne fallait pas rêver pour nous de vivre dans des temps meilleurs que ceux que nous traversons aujourd'hui; c'est profondément vrai dans le sens que les temps que nous traversons peuvent être sanctifiés profondément par la manière avec laquelle nous les traverserons. Les épreuves sont sanctifiantes : mais encore faut-il qu'elles soient regardées comme telles. Quelle aura été la journée de notre vie, ou même la plus simple action de notre vie qui sera la plus belle aux yeux de Dieu ? Celle que nous aurons tout simplement offerte à Dieu avec le plus d'amour. Car c'est la charité qui compte et que Dieu veur voir briller en nos âmes. Cette charité qui nous fait aimer Dieu et notre prochain. Et pas seulement en paroles. Et cette journée la plus belle peut-être tout simplement celle que nous vivons aujourd'hui. A nous d'y rencontrer Dieu qui y est bien présent, mais que trop souvent nous ne voyons pas. L'absence est toujours de notre côté. Et c'est cette absence qui ôte à nos journées la grande sainteté que nous pourrions y trouver.

Dans quelques jours, le 2 février, nous entendrons à nouveau le vieillard Siméon dire que ce petit Enfant Jésus est "lumière pour éclairer les nations".

Et la troisième oraison de la bénédictions des cierges de la chandeleur que vous aurez peut-être la grâce d'entendre ce même jour (là encore la liturgie est très juste) nous fait demander à cet Enfant-Jésus : 

"Seigneur Jésus-Christ, vraie lumière qui illuminez tout homme vennant en ce monde, répandez votre bénédiction sur ces cierges et sanctifiez-les par la lumière de votre grâce; et dans votre bonté, accordez que, comme ces flambeaux rayonnant d'une lumière visible chassent les ténèbres de la nuit, ainsi nos coeurs illuminés d'un feu invisible, c'est à dire de la splendeur du Saint-Esprit, soient exempts de l'aveuglement de tous les vices; afin que, l'oeil de notre âme étant purifié, nous puissions discerner ce qui vous plait et sert à notre salut, en sorte qu'après les obscurs dangers de ce siècle, nous méritions d'arriver à la lumière indéfectible."

Oui mon Dieu, aidez-nous à mieux discerner ce qui vous plait et sert à notre salut ! Et ensuite à l'embrasser.

La Messe à vos intentions sera célébrée le 3 février prochain.

 

Nouvelles de la Fraternité

L'abbé Calvin Goodwin, FSSP, est décédé le 23 janvier dernier. La charité de vos prières est demandée pour le repos de son âme.

Né le 24 octobre 1948 à Norwalk, dans le Connecticut, il était diplômé de l'université de Fairfield dans le Connecticut et avait obtenu des diplômes supérieurs en philosophie à l'université de Toronto et en théologie à la Weston School of Theology de Boston, dans le Massachusetts. En 1974, l'abbé Goodwin était entré dans la Compagnie de Jésus. Pendant ses années de formation, il avait passé quatre ans à la Cheverus High School de Portland, où il avait enseigné le latin et le grec. Ordonné prêtre le 9 juin 1979, l'abbé Goodwin était retourné ensuite à Cheverus pour y enseigner pendant 20 ans. Enseignant doué, il était aimé de ses élèves et grandement admiré de ses collègues.

En 1999, poussé par son amour de la Messe latine traditionnelle, l'abbé Goodwin avait postulé à la Fraternité Saint-Pierre. D’août 1999 à juin 2000 il fut assistant du Chapelain à notre apostolat de Pequannock NJ. Puis de 2000 à 2013 il enseigna au séminaire de la Fraternité à Denton NE. Il fut incorporé définitivement dans la FSSP le 18 octobre 2004. En plus de ses fonctions d'enseignant, l’abbé Goodwin était le directeur spirituel de nombreux séminaristes à OLGS. Il était devenu par la suite directeur de la formation des prêtres qui souhaitent apprendre le rite latin traditionnel. Tout au long de sa vie sacerdotale, l'abbé Goodwin a fait preuve d'un dévouement particulier envers les ordres de sœurs contemplatives, notamment les Sœurs du Précieux Sang à Portland et les Carmélites à Danvers MA et Valparaiso NE, en leur servant de confesseur et de directeur spirituel. En 2013, l'abbé Goodwin avait demandé à prendre sa retraite afin d'assister sa mère à Lewiston, tout en continuant à collaborer à la revue Latin Mass Magazine et à rendre service notamment comme prédicateur de retraites.

En octobre 2016, l'abbé Goodwin avait subi un accident vasculaire cérébral grave dont il était sorti assez diminué. Dans l’incapacité de célébrer à nouveau la messe, il passa ses dernières années dans une maison de soin, entouré de sa mère et réconforté par les visites de plusieurs confrères. Il souhaitait offrir ses souffrances pour la Fraternité.

(Sur la photo, l'abbé Goodwin est avec mother Angelica, fondatrice d'EWTN, et l'abbé Joseph Lee, fssp, qui était à ses côtés durant ses derniers instants et qui s'est occupé de lui inlassablement depuis son attaque cérébrale).

Le 6 février prochain, seront ordonnés sous-diacres neuf séminaristes aux Etats-Unis; un de Goa (en Inde), un Mexicain, et sept Américains.

Le 13 février prochain seront également ordonnés sous-diacres neuf séminaristes à Wigratzbad. Ils viennent d'horizons divers: trois de France, un du Vénézuéla, un de Belgique, un du Canada, un d'Autriche, un d'Allemagne et un du Pays de Galles. L'ordination sera moins solennelle que les années précédentes du fait des restrictions quant aux voyages pour les familles, et de la petitesse de la chapelle intérieure du séminaire. Mais elle sera fervente!

Cela fera 18 nouveaux sous-diacres!

Coup de coeur: petite vidéo de l'école saint Joseph des Lys! Nous en assurons l'aumônerie à Versailles, et le site internet vous persuadera de la grandeur de cette si belle école... à aider ! Car les belles choses ont un prix.