Janvier 2020

Chers amis membres de la Confraternité Saint-Pierre, 

Bonne et sainte année, et surtout "soyez toujours joyeux" comme nous y invitait saint Paul le troisième dimanche de l'Avent.

Et pourtant parfois, il peut sembler difficile de l'être. A écouter en effet les informations ou simplement à regarder autour de nous, il y aurait plutôt de quoi être humainement désemparé voire même un peu désespéré. Le monde semble tellement devenu fou et courir à sa perte. Les pays adoptent ainsi les uns après les autres avec frénésie des lois favorables à l'avortement, l'euthanasie, aux mariages entre personnes de même sexe, au changement de sexe, à la PMA. Ce que le Pape Jean-Paul II appelait déjà si justement "la culture de mort" ; et il était loin de connaitre ce que nous subissons aujourd'hui. Et chacune de ces "avancées" extraordinaires est saluée quasi-unanimement par des cris de joie comme si des pans d'oppression tombaient enfin, permettant pour la première fois de vivre libre.

Se rejoue à grande échelle finalement l'histoire Adam et Eve décidant du bien et du mal ; ou encore celle de l'enfant prodigue réclamant son droit à dilapider sa part d'héritage.

Les conséquences pour nos premiers parents et pour leurs descendants furent terribles. Et l'enfant prodigue réalisa vite combien la vie "loin de son père" était finalement bien malheureuse, forcé qu'il était devenu de se nourrir de la nourriture des cochons qu'il gardait (quelle belle image pour notre monde d'aujourd'hui). Car comme le rappelle là encore saint Paul, "Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'on sème, c'est aussi ce qu'on récolte." (Ga, 6, 7). 

Le monde sans Dieu ne rend pas heureux, malgré les promesses du père du mensonge qui déjà essaya de faire croire le contraire à nos premiers parents il y a bien longtemps. Il suffit de regarder nos pays modernes, émancipés de toute règle morale, et la profonde insatisfaction qui y règne pour comprendre qu'il y manque quelque chose, et surtout "quelqu'un" : "une des conséquences principales de l’oubli de Dieu est l’évident désarroi qui marque nos sociétés, avec ses dimensions de solitude et de violence, d’insatisfaction et de perte de confiance qui aboutissent fréquemment à la désespérance. Clair et fort est le rappel qui nous vient de la Parole de Dieu: « Malheureux est l’homme qui se confie dans l’homme et dont le cœur se détourne du Seigneur! Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur." (Benoît XVI)

Ce quelqu'un, c'est bien sûr l'Enfant-Jésus de la crèche. Il est la lumière du monde, mais le monde souvent préfère les ténèbres. Il est encore la voie, la vérité et la vie, mais le monde lui préfère là aussi bien souvent le mensonge et même la mort. Le Pape Pie XII le disait déjà il y a plus de 65 ans : "il y a sur notre route comme un cortège macabre d'âmes mortes ou mourantes. Et le pire est que même si Jésus s'approchait d'elles pour opérer le miracle de la résurrection, un bon nombre tourneraient le regard ailleurs et préfèreraient la mort à la vie." (8 septembre 1953).

Ouvrons lui donc notre cœur à cet Enfant-Jésus, et nous serons heureux.

Je vous souhaite de tout cœur, en sa compagnie au fil des jours et des semaines, une belle et sainte nouvelle année, aussi heureuse que possible; de cette joie que le monde ne peut pas connaitre, mais que nous devons rayonner sur nos visages.

Offrons à Dieu chaque matin au réveil l'hommage de notre sourire, malgré les aléas de la vie et ces faiblesses bien réelles qui nous frappent nous aussi. Et en souriant dans cette vallée de larmes, nous donnerons au monde encore une fois la plus belle leçon et le plus beau témoignage. Celui des béatitudes de l'évangile promises par Dieu. Car Dieu nous appelle au bonheur, ne l'oublions jamais, par un chemin sur terre, c'est vrai, escarpé ; un bonheur sans fin et sans limite.

Si beaucoup de choses vont mal, chaque année cependant des âmes de bonne volonté découvrent Dieu et leurs vies s'en trouvent profondément transformées pour ne pas dire transfigurées. Vos prêtres en sont souvent les témoins.

Puisse la grâce ouvrir cette année encore de nombreux cœurs fermés jusqu'à présent aux joies promises par Dieu.

Belle, sainte et donc joyeuse année. Avec une grande gratitude pour vos prières.

La messe mensuelle à vos intentions sera célébrée le 11 janvier.

 

Nouvelles de la Fraternité

Du 26 au 28 novembre se tenait à Budapest la deuxième conférence internationale sur les Chrétiens persécutés en présence du premier ministre hongrois et d'une douzaine de cardinaux. L'abbé Armand de Malleray (aumônier général de la Confraternité) y participait.

Le 7 décembre, l'abbé Benoît Paul-Joseph prêchait une récollection de l'Avent pour les fidèles de Chalon, suivie des Vêpres et d'une procession mariale. Le lendemain, ces mêmes fidèles se retrouvaient après la messe solennelle de l'Immaculée Conception autour d'un repas festif en présence des abbés Paul-Joseph, de Castelbajac et Comby; sans oublier trois séminaristes de Wigratzbad. Quelques fidèles de Mâcon participaient à ce bel et chaleureux évènement.

Le 12 décembre pour la fête de Notre-Dame de Guadalupe, le séminaire du diocèse de Lincoln au grand complet, comme chaque année, vint assister aux Vêpres et au reste de la soirée festive organisée dans notre séminaire américain dont c'était la fête patronale. L'évêque du diocèse, Mgr Conley, célébrait solennellement ces Vêpres en présence de Mgr. Finn, évêque émérite.

Y parviendront-ils? Le collège saint Fort à Bordeaux dont nous assurons l'aumônerie lance une campagne pour s'agrandir.

Et de 100. L'Ecole sainte Jeanne d'Arc à Francheville dont la direction et l'aumônerie sont assurées par la FSSP a atteint pour la première fois le nombre de 100 élèves. Nous assurons également, depuis la rentrée de septembre l'aumônerie du Collège Saints François et Jacinthe de Fatima à Lyon qui rejoint ainsi la fondation Kephas.

Dix ans déjà: le 13 décembre 2009 était célébrée la première messe de la FSSP dans la belle église de la Madeleine à Besançon. Deo gratias

Comme chaque Noël, une vingtaine de séminaristes sont envoyés dans différents apostolats "européens" de la Fraternité pour rehausser les cérémonies solennelles de cette fête. Cette année, ils sont envoyés en France, Autriche, Allemagne, Belgique ou encore au Portugal!

Tous à Bourges : le 31 décembre soir crêpes à volonté à la Maison de la FSSP de Bourges pour la nouvelle année (de 19h30 à 22h30), suivie d'une veillée d'adoration de 23h à 1h du matin. Inscription obligatoire pour les crêpes auprès de l’abbé Jean-Antoine Kegelin.
 

Au service de l'Eglise et de son clergé: la FSSP organise cet été en République Tchèque avec deux de ses prêtres et quatre professeurs laïcs diplômés (dans le monastère cistercien de Vissy Brod où est célébrée la messe traditionnelle) deux sessions de latin de trois semaines pour des membres du clergé, des religieux ou des personnes souhaitant devenir prêtre ou religieux.

L'infatigable abbé James Fryar,responsable de notre apostolat à Los Angeles et chapelain de la Confraternité aux Etats-Unis (et frère de l'abbé Kenneth Fryar responsable de notre apostolat à Mexico) vient de lancer une application "Imass". Elle est disponible pour Android ou Iphone. Elle offre un recensement géographique de toutes les messes en forme extraordinaire autorisées (pas encore disponible pour Android, mais le sera dans les semaines à venir) bien utile dans les déplacements. Avec correction possible par les utilisateurs (qui sera cependant vérifiée systématiquement) Elle offre aussi en direct les messes célébrées à Fribourg, Mexico, Warrington ou Florida. Elle donne également chaque jour les textes du Bréviaire, un certain nombre de bénédictions du rituale Romanum ou encore les textes du Missale Romanum.