Février 2014

Chers amis membres de la Confraternité Saint-Pierre,

La fête du 2 février, connue sous le nom de la chandeleur, doit nous rappeler ce désir profond qui doit être le nôtre de voir un jour le Seigneur; et nous pouvons penser à la petite Thérèse d'Avila, neuf ans, fuguant dans le désert après avoir entendu le récit de martyrs, souhaitant elle aussi être capturée par les Maures et ainsi offrir sa vie ; elle se contentera de dire à ses parents qui la retrouveront: je veux voir Dieu.

Le vieillard Siméon que nous observons en cette fête attendait pour mourir de voir celui qui est la lumière du monde, et dont il savait par révélation qu'il ne mourrait pas sans l'avoir vu; et ainsi, quand il lui sera donné de le tenir dans ses bras , il dira maintenant Seigneur vous pouvez laisser aller votre serviteur en paix, car mes yeux ont vu votre salut.

Siméon appartint la plus grande partie de sa vie à l'ancien Testament; cet ancien Testament où le peuple juif attendait son Messie avec ardeur; une ardeur qui pourrait nous être un reproche, nous qui possédons ce qu'eux attendaient et espéraient. Mais n'est-il pas vrai que souvent nous mesurons davantage la valeur d'une chose quand nous en sommes privés (et nous pouvons ici songer aux Chrétiens si nombreux dans les pays persécutés, aspirant à vivre leur foi en plein jour)?

Nous appartenons, nous, au Nouveau Testament et nous avons donc la grâce extraordinaire de savoir que le Sauveur s'est fait l'un d'entre nous et nous a sauvés sur la croix. Nous avons la grâce de pouvoir recevoir ce même Sauveur dans notre coeur par la sainte Communion, et nous devrions en avoir la même joie que Siméon quand il le reçut dans ses bras. Mais est-ce bien toujours le cas?

Cette grâce qui est la nôtre et que nous devrions davantage réaliser, nous devons souhaiter qu'elle soit également offerte à tous nos frères, créés eux aussi pour connaître et aimer Dieu. Malheureusement, beaucoup de ces frères, pour ne pas dire la plupart de ceux que nous côtoyons tous les jours au travail ou dans la rue, vivent encore sans connaitre cette réalité extraordinaire. Ils ne vivent même pas comme Siméon, dans l'attente, car ils sont ignorants pour beaucoup de toute réalité religieuse. Ils vivent sans aucune lumière surnaturelle, ne cherchant souvent leur bonheur -car nous cherchons tous le bonheur-  que dans les plaisirs artificiels que leur propose le monde aujourd'hui.

Prions donc particulièrement ce 2 février pour que ces petits cierges que nous porterons en procession soient l'image de cette lumière (lumen de lumine disons-nous dans le Credo) et de ce feu ( je suis venu apporter le feu sur la terre) que nous voulons voir embraser toute la terre. Le monde dans lequel nous vivons, monde où Dieu est exclu, devient chaque jour de ce fait davantage dans ses lois le monde du mensonge et de l'imposture (car Dieu est la vérité), et également de l'anti-nature (car Dieu est l'auteur de la nature). Il est aussi, malgré tous les artifices et les faux-semblants, le monde de la tristesse et de la désespérance, car la vraie joie ne se trouve qu'en Dieu.

Que Notre-Seigneur, lumière du monde, nous donne de voir (et de le voir) et qu'il répande dans les âmes la chaleur de la vérité, c'est à dire de sa présence. Vivons dans la sainte Espérance, nous souvenant avec la fête de la conversion de St Paul d'il y a quelques jours que Dieu peut retourner une âme en un instant. Même la plus rebelle.

Prions sans relâche pour la conversion des pécheurs.

Nouvelles de la Fraternité

Le Carmel d'Alençon ayant repris quotidiennement la forme extraordinaire pour sa liturgie, nos prêtres de Sées alternent depuis maintenant plusieurs semaines avec un prêtre du diocèse pour assurer la célébration quotidienne de cette messe.

Après avoir publié tout d'abord un missel d'autel des défunts, puis un missel d'autel "grande taille" (présenté au Pape Benoît XVI le mois de sa résignation), l'abbé Martin Ramm vient de publier il y a quelques semaines un missel d'autel de voyage de grande qualité (de petite taille), accompagné une nouvelle fois d'une lettre d'approbation de Monseigneur Huonder, évêque de Coire.

228 prêtres incardinés et 153 séminaristes, vous trouverez sur le site de la Maison Générale toutes les dernières statistiques de la FSSP (nombre de lieux d'apostolat desservis, de paroisses, d'ordinations par années, etc.). Sans oublier celles de la Confraternité! Mais plus que le nombre, que le Bon Dieu nous donne de nous sanctifier en L'aimant chaque jour davantage et en Le faisant aimer.

Vous trouverez ici les dernières photos des activités au séminaire, marquées ces derniers jours par la visite amicale et fidèle de Monseigneur Huonder. Les séminaristes de Wigratzbad sont actuellement en période d'examens semestriels; ils prépareront ensuite par cinq jours de retraite les ordinations aux ordres mineurs et au sous-diaconat du 15 février.

Les confrères anglophones pourront lire s'ils le souhaite le dernier numéro de Dowry, donnant les nouvelles de la FSSP en Angleterre.

L'abbé Arnaud Evrat, desservant la basilique Notre-Dame de Fribourg (Suisse) en a été nommé le Recteur le 1er janvier dernier. Cette basilique, en plein centre ville, est la plus vieille (et la plus belle?) église de Fribourg. Fribourg est la ville où se trouve la Maison générale de la Fraternité et où demeurent le Supérieur général, l'économe général, l'abbé Evrat et un autre prêtre.

Ce mois-ci, nous confions particulièrement à vos prières les neuf séminaristes qui seront ordonnés sous-diacre le 15 février prochain. Ils seront si Dieu veut ordonnés diacre au mois de mai et prêtre dans un an. Parmi eux l'on compte quatre Français, deux Québecois, un Colombien, un Dominicain et un Allemand.

La Messe mensuelle à vos intentions sera célébrée le 22 février prochain, jour de la fête de St Pierre élevée par le St Siège pour les maisons et apostolats de la FSSP au rang de fête de 1ère classe.

Avec l'assurance de ma prière reconnaissante.

Abbé Hubert Bizard

 

 

P.S.: vous trouverez ici le message de l'abbé Toulza regardant les retraites proposées cette année par la FSSP. Je prêcherai pour ma part une petite récollection du 1er au 3 août prochain à Montréal.