Octobre 2025
Chers amis membres de la Confraternité,
Qui n'a jamais vu une des oeuvres surréalistes de Picasso dans laquelle il se proposait de déconstruire les formes humaines ?
Le monde actuel traverse lui aussi une sorte de période "surréaliste". Une période de déconstruction qui prétend s'affranchir du donné de la création ; et à travers ce rejet, s'affranchir surtout du Créateur.
Il appelle les hommes à s'émanciper. A considérer comme artificielles et arbitraires les règles anciennes ; et à ne surtout pas croire qu'il existe une "loi naturelle" correspondant à une réalité inscrite profondément dans la nature humaine.
Quel est le résultat d'une telle attitude ? C'est finalement l'avènement d'une insécurité permanente pour les nouvelles générations.
Hier encore, tout semblait assez clair, balisé, sécurisé en termes de manière de vivre. On avançait dans la vie, confronté bien sûr à bien des difficultés, mais on avançait avec une certaine sérénité et sécurité car on suivait le sillon tracé par les anciens. Le chemin a suivre était plus ou moins tracé. Il suffisait d'ailleurs bien souvent de regarder l'exemple de ses propres parents.
Aujourd'hui, on nous propose de tout remettre en question. Et même de toujours tout remettre en question.
Le monde actuel ressemble un peu à une grande ville de laquelle on aurait ôté, sous couvert de liberté, tous les panneaux de signalisation. Et où on nous demanderait de les replacer de manière arbitraire en faisant fi du passé. Avec la possibilité demain de les changer à nouveau. Et après-demain encore. De manière purement subjective.
C'est le règne de l'incertitude ; et donc de l'inquiétude permanente.
Comment dois-je vivre (car c'est la grande question) dans un monde où l'on me dit que toutes les manières de vivre se valent, quand je sais bien au fond de moi-même que ce n'est pas vrai ?
Et plus profondément encore : pourquoi suis-je sur terre ? Quel est le but de ma vie ? Où se trouve la paix à laquelle j'aspire ?
Car nous aspirons tous à la paix. Paix intérieure, et paix extérieure.
Mais ne nous y trompons pas, le Seigneur l'a dit à Isaïe : non est pax impiis. il n'y a pas de paix pour les impies ; c'est-à-dire qu'il ne peut pas y avoir de paix ; de vraie paix, en dehors de Dieu.
Si l'on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes seront sauvées et on aura la paix.
Nous étions, quand Notre-Dame affirmait cela aux enfants de Fatima, en pleine première guerre mondiale et Benoît XV venait d'ajouter aux litanies de la Notre-Dame l'invocation "Reine de la Paix, priez pour nous".
Aujourd'hui encore, la guerre fait rage dans plusieurs parties du monde.
Et la guerre existe aussi dans bien des coeurs troublés (le nôtre parfois) ou dans bien des familles. Jusque dans l'Eglise.
Alors que pouvons-nous faire de très simple ?
Nous pouvons commencer peut-être par croire la Sainte-Vierge; écoutons-la nous dire : Priez le chapelet tous les jours pour obtenir la paix dans la monde et la fin de la guerre (13 mai 1917).
Nous pouvons faire tout simplement ce qu'elle nous demande : prier le rosaire pour la conversion des pécheurs ; pour la paix dans le monde ; pour honorer son Coeur immaculé.
Chaque année, par un miracle de la grâce, des milliers d'enfants ayant grandi sans avoir réellement entendu parler de Dieu, après des années, viennent frapper à la porte de l'Eglise et demander le baptême ; sans d'ailleurs bien souvent pouvoir exactement expliquer pourquoi.
Ils viennent chercher et surtout trouver dans l'Eglise la lumière que le monde leur a retiré. Ils viennent découvrir la raison de leur existence sur terre. Ils viennent chercher la paix.
Comment la grâce a-t-elle touché leurs coeurs ?
Par la très sainte Vierge-Marie, puisqu'elle est la médiatrice de toutes grâces.
Tournons-nous donc vers elle avec confiance et amour en ce beau mois du Rosaire ; et offrons-lui quotidiennement la couronne de roses qu'elle attend et dont elle veut se servir pour ramener les âmes à son Fils. Et pour nous obtenir la paix.
La messe à vos intentions sera célébrée ce mois-ci le 13 octobre, anniversaire de la grande et dernière apparition de Fatima. Les pauvres pécheurs pour lesquels nous devons prier, nous en faisons partie.
Nouvelles de la Fraternité

Depuis la fin du mois de juillet, la Fraternité dessert le diocèse de Brisbane en Australie. C'est le neuvième lieu d'apostolat où nous sommes travaillons dans le District d'Océanie ; huit concernent l'Australie ; et un se troucve à Auckland en Nouvelle-Zélande.
Le 20 août dernier, le provincial d'Amérique du Nord de notre Fraternité, en accord avec l'archevêque de Montréal, érigeait canoniquement la maison sainte Marguerite Bourgeois de Montréal où résident les abbés Dupré (prêtre français de la FSSP) et Poirier (prêtre canadien de la FSSP). La Fraternité dessert depuis dix ans maintenant l'église saint Irénée. Nous remercions Mgr Lépine d'avoir accepté cette reconnaissance canonique importante pour la stabilité de notre apostolat à Montréal, et nous félicitons nos prêtres en charge d'un grand apostolat de près de 800 fidèles le dimanche. Nous nous réjouissons enfin de l'entrée d'un Montréalais au séminaire de Wigratzbad cette année. Un autre, depuis un an au séminaire aux Etats-Unis, prendra la soutane avec ses confrères de Denton au mois d'octobre.
Le dimanche 24 août, l'abbé Hugues Le Noan célébrait la messe à Herstal en Belgique pour la première fois ; ordonné quelques semaines plus tôt, il assistera désormais l'abbé Kaminski en charge de cet apostolat dans la ville de Pépin le Bref.
Ce même dimanche au Nigéria, l'évêque auxiliaire d'Orlu, le diocèse où nous nous trouvons, confirmait une quarantaine de fidèles de notre apostolat ; il les fit soldats du Christ dans un pays où la persécution pour le nom du Seigneur est une malheureuse réalité.
En Tchéquie, l'abbé Zentner a réalisé un film (en Allemand) sur le vieux sanctuaire dont la Fraternité est désormais responsable ; il nous y montre cet ancien et magnifique chemin de la Passion que les pèlerins venaient accomplir dans des temps anciens. Chemin de la Passion auquel il compte bien redonner vie.
Le 29 août, notre Supérieur général se rend au magnifique sanctuaire de la Salette avec quelques confrères en pèlerinage. Il confie la Fraternité et ses prêtres à Notre-Dame qui fut si soucieuse du clergé dans cette émouvante apparition de 1846 ; le soir, il visite nos confrères d'Annecy à "la bergerie", confiée à nos soins il y a plus de vingt ans par le Cardinal Ratzinger qui y séjourna lui-même à plusieurs reprises.
Fruit d'un long travail, la Fraternité Saint-Pierre vous propose 23 vidéos de formation sur la messe qui sortiront au rythme d'une vidéo par semaine. Ne manquez pas de suivre et de faire connaître cette série inédite, en vous abonnant à la chaîne YouTube de Claves, ou en vous inscrivant au parcours « La messe, trésor de la foi » sur Hozana (pour recevoir chaque semaine l’épisode du moment dans votre boîte mail).
Du 29 août au 1er septembre avait lieu le désormais traditionnel pèlerinage de Lanoraie à Notre-Dame du Cap au Québec (22ème édition). 100 km à pieds avec une participation beaucoup plus importante que les années précédentes.
6 septembre : très beau pèlerinage de rentrée à Cluny pour les séminaristes français de Wigratzbad. Avec beaucoup de pèlerins de la Bourgogne ; et une très belle messe pontificale célébrée par le Père abbé de l'abbaye de Triors. Noss séminaristes rejoignent le lendemain Wigratzbad pour effectuer leur retraite de rentrée. Et commencer une nouvelle année d'étude et de prière. Ils seront rejoints quelques jours plus tard par seize nouveaux séminaristes entrant en première année.

Le lendemain, c'est à Thuret, village de naissance de saint Bénilde (frère des écoles chrétiennes), que pèlerinent les fidèles auvergnats de l'abbé Arnaud Moura. Premier petit pèlerinage organisé par la communauté de Clermont-Ferrand : édifiant par sa piété et sa belle humeur.
Match nul entre le séminaire de Wigratzbad et le séminaire de Denton (photo ci-dessus) cette année. Avec 16 nouveaux séminaristes des deux côtés. Prions pour leur persévérance. Les nationalités différentes de ces nouveaux séminaristes, puisqu'ils viennent de France, Pologne, Slovénie, Mexique, Canada, USA, Suisse, Irlande, Pérou, Italie, Tchéquie et Allemagne, nous montrent une fois de plus le caractère international bien trempé de notre Fraternité.
Le 14 septembre à Miami en Floride était chantée la Missa Brevis de Palestrina pour le 500ème anniversaire de la naissance de ce compositeur. La même semaine, l'archevêque de cette ville établissait notre apostolat en chapellenie.
Clermont-Ferrand encore : samedi 21 septembre, sortie de 24 servants de messe au "laser game" de cette ville. Avec l'abbé à leur tête. Et la traditionnelle pizza au retour !

Il fait encore assez beau dans le pays basque au mois d'octobre pour pouvoir péleriner. La communauté de nos prêtres de Pau (les abbés Courtois et Roy) se voit renforcée cette année par l'arrivée de l'abbé Ludovic Rakoto, prêtre du diocèse de Strasbourg postulant pour entrer dans la Fraternité. Prions pour lui ! Ils pèlerineront les 18 et 19 octobre.
20-24 septembre : l'abbé John Berg se rend à Amsterdam où il rencontre nos deux prêtres et le diacre de la Fraternité exerçant leur ministère aux Pays-bas. Il se rend avec eux à Lobith (photo) où nous allons également nous installer dans quelques semaines ; dans cette belle église que nous avons achetée et que nous sommes en train de restaurer.
21septembre : rentrée scoute à Versailles avec une messe célébrée à la cathédrale saint Louis par l'abbé de Castelbajac, nouveau supérieur des prêtres de la FSSP dans cette ville.
Le 5 octobre prochain : 31 pèlerinage Notre-Dame de Foy en Belgique de Leffe à Foy-Notre-Dame. La messe à 16h au sanctuaire de Foy-Notre-Dame sera célébrée par l'abbé Berg. Les plus jeunes pourront commencer leur pèlerinage la veille de Namur (samedi 4 octobre) pour rejoindre Leffe le soir ; et partir avec les familles et le reste des pélerins le dimanche 5 matin.