Novembre 2025

Chers amis membres de la Confraternité,

Comme chaque année, le mois de novembre nous invite particulièrement à prier pour les âmes du purgatoire. Celles qui nous sont chères, par les liens du sang ou de l'amitié. Et celles inconnues qui n'ont plus d'amis sur terre.

Dans quelques années, n'est-il pas très probable que nous occuperons la place qui est aujourd'hui la leur ?

Parce que, entre autres défauts, dans notre coeur la charité souvent est encore trop faible. Ou trop ciblée. Ou trop intellectuelle.

Le Pape Léon XIV le 9 octobre dernier a publié sa première exhortation apostolique sur l'amour envers les pauvres.

Une exhortation exigeante qui s'adresse à chacun d'entre nous ; surtout d'ailleurs si nous ne nous sentons pas concernés.

Et nous pouvons la lire à la lumière de notre vie personnelle, parce que nous serons un jour interrogés sur cet amour envers les pauvres. L'évangile est clair quant à ce fait. Il suffit de lire si on en doute le chapitre 25 (31-46) de l'évangile selon saint Matthieu. Et comme dans ce passage de l'évangile, le Saint-Père axe ici son exhortation sur l'aide matérielle à apporter aux pauvres.

Or, nous nous trouvons souvent de bonnes raisons (la première étant que nous nous occupons, c'est vrai, des nôtres) pour ne pas pouvoir faire du bien aujourd'hui aux pauvres autour de nous.

Mais le temps passe, et les âmes du purgatoire sont là pour nous rappeler que nous serons jugés un jour ; jugés non seulement sur le mal que nous aurons fait, mais aussi sur le bien que nous n'aurons pas accompli et que nous aurions dû accomplir. Sur les yeux que nous aurons fermés trop souvent aux besoins de notre prochain.

Tout ce que vous aurez fait au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous l'aurez fait, nous dit le Seigneur. Et tout ce que vous n'aurez pas fait, c'est à moi que vous ne l'aurez pas fait.

L'invitation à donner (à commencer par ne serait-ce qu'un sourire et un peu d'empathie) et la réaction qu'elle suscite en nous est révélatrice très certainement de la bonté de notre âme ; parce que l'amour se manifeste toujours par le don de soi.

Parfois, c'est vrai, nous ne savons pas vraiment si donner à telle personne particulière lui sera, selon les circonstances, "véritablement" bénéfique. Ou nous ne savons pas vraiment comment apporter une aide réellement profitable.

Peut-être pourrions-nous alors "au moins" (et beaucoup d'entre vous le font déjà) aider un organisme s'occupant des pauvres ? Ou soutenir une association venant en aide aux chrétiens persécutés ou dans le besoin ?

​​​​​​​Le panel de telles associations faisant un travail admirable dans le domaine caritatif est immense : de l' Aide à l'Eglise en détresse, en passant par S.O.S chrétiens d'Orient, sans oublier le Secours catholique en France ou encore bien sûr les Missionnaires de la Charité de Mère Térésa ou les religieux de saint Benoit-Joseph Cottolengo. Ou encore les Accueils Louis et Zélie ; ou la maison de Tom Pouce pour les mamans en difficulté.

Ou encore, pour ce qui regarde directement notre Fraternité, nos missions en Colombie (où nous essayons de donner une éducation catholique à des enfants qui ne l'auraient certainement pas sans nous) ou en Afrique (où nous construisons en ce moment également une école). Ou tout simplement nos écoles en France qui font une oeuvre d'éducation admirable et très coûteuse pour beaucoup de familles qui ont bien du mal parfois à payer la pension demandée dans ces belles écoles hors contrat.

Et si Dieu le permet, nous devrions ouvrir une nouvelle oeuvre missionnaire "dans un pays pauvre" dans un avenir proche.

Pensons à la belle histoire de saint Martin et la moitié de son manteau donnée à un pauvre à la porte d'Amiens. Le soir, il verra en songe le Christ revêtu de ce manteau. Parce que le pauvre, c'est toujours un peu le Christ.

Les rappels des saints, des ordres religieux ou encore des Pères de l'Eglise donnés par Léon XIV dans son exhortation sont clairs : l'assistance offerte aux pauvres fait partie de la grande tradition de l'Eglise et fut enseignée par le Seigneur dans l'évangile. Et l'indifférence à leur égard est condamnée par la peine éternelle dans la parabole de Lazare et du mauvais riche. De quoi aussi nous faire réfléchir.

Et la foi dans tout cela ? N'est-elle pas la priorité dans l'aide à apporter ? La vraie charité ne commence-t-elle pas par ce devoir impérieux de transmettre la foi et de donner la lumière à ceux qui ne l'ont pas ?

Si, bien sûr. Mais l'un n'empêche pas l'autre ; et même l'un ne va pas "sans l'autre". La foi doit être accompagnée des oeuvres. Comme l'amour de Dieu n'empêche pas l'amour du prochain, et même le suppose.

Et le Seigneur dans l'évangile bien souvent commençait par guérir les corps pour mieux toucher l'âme de celui à qui il s'adressait.

Enfin, nous nous disons parfois, de manière intéressée, que les âmes du purgatoire seront de bonnes aides pour nous quand elles seront au ciel. Et que l'aide que nous leur apportons aujourd'hui sera demain un gage d'assistance de leur part en notre faveur.

Rappelons-nous qu'il en sera de même pour les pauvres. Ils seront demain nos meilleurs avocats. C'est d'ailleurs ce que rappelle Léon XIV à la fin de son exhortation en citant saint Grégoire le Grand. Car comme le dit notre saint patron : la charité couvre une multitude de péchés.

Et soyez d'ailleurs en passant mille fois remerciés pour votre charité qui s'exerce envers notre Fraternité depuis des années.

 

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La messe à vos intentions sera célébrée le 6 novembre prochain.

 

Nouvelles de la Fraternité

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Déménagement de la paroisse saint Michael administrée par la Fraternité à Scranton aux Etats-Unis. Nous desservons désormais la grande et belle église saint Lucie, autrefois église des Italiens dans cette ville. Pour la plus grande joie des abbés Dorsa et Kane de notre Fraternité.

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Dans le même Etat de Pennsylvanie, la Fraternité dessert également avec quatre prêtres la grande et belle paroisse Saint Laurent. Avec quatre messes le dimanche. Photo ci-dessus des confirmations données il y a quelques mois.

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14 septembre : l'abbé John Berg célèbre la messe dans notre apostolat de Rimov en Tchéquie pour le fête de l'exaltation de la sainte Croix.

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Le 20 septembre, les fidèles de l'église saint Bruno que nous desservons à Bordeaux pélerinaient vers Notre-Dame de Verdelais ; l'abbé Ambroise Girard-Bon célébrait la messe pour eux dans le sanctuaire à l'arrivée.

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Le dernier bulletin de la fondation Kephas pour les écoles de la Fraternité est sorti. Il est consacré à l'Institution l'Espérance en Vendée.

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45 km à pieds à travers la magnifique Suisse : les 27 et 28 septembre derniers avait lieu le 2ème pèlerinage Notre-Dame de la Foi, de Fribourg au sanctuaire de Notre-Dame des Marches dans la Gruyère. Avec un nombre de participants ayant plus que doublé par rapport à l'année dernière, les organisateurs rendent grâce à Dieu pour cette belle édition ou marchèrent un certain nombre de prêtres de la Fraternité, dont l'abbé John Berg, mais aussi un chanoine de l'Institut du Christ-Roi, un prêtre diocésain du Valais ainsi que le Père Antoine, de la Fraternité saint-Vincent Ferrier, qui donna le sermon à la messe solennelle célébrée au sanctuaire par l'abbé Savy.

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5 octobre : l'abbé Berg participe au pèlerinage de Leffe à Foy-Notre-Dame en Belgique. Il célèbre la messe solennelle de Notre-Dame du Rosaire dans le sanctuaire à l'arrivée de la marche ; en présence des prêtres de notre Fraternité en poste dans ce pays et de nombreux pèlerins.

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4-10 octobre : les théologiens de nos séminaires de Wigratzbad et de Denton, accompagnés de quelques prêtres, se rendent à Rome et s'y retrouvent pour accomplir ensemble la démarche jubilaire. Ils accomplissent le pèlerinage des sept basiliques et ont l'occasion de participer à quelques célébrations liturgiques communes. Le mercredi 8 octobre, ils se rendent à l'audience générale place Saint-Pierre où ils aperçoivent avec émotion Léon XIV. L'abbé Joseph Lee, vice-Recteur de de notre séminaire de Denton, aura l'honneur à cette occasion de pouvoir remettre personnellement au Saint-Père une pale liturgique de la part de la Fraternité. Que cette rencontre nous fasse prier toujours davantage pour le pape et pour tous ceux qui ont mission avec lui de gouverner l'Eglise.

Au même moment, monsieur l'abbé Ludovic Rakoto vient passer quelques jours à la maison générale pour rencontrer nos supérieurs. Prêtre du diocèse de Strasbourg et originaire de Madagascar, il demande à entrer après un long discernement dans la Fraternité. Il est envoyé dans notre maison de Pau cette année auprès des abbés Courtois et Roy. Soyez le bienvenu dans notre petite Fraternité cher monsieur l'abbé !

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12 octobre : à peine rentrés de Rome, nos séminaristes américains gagnent le tournoi inter-séminaires, dans la catégorie football, qui se tenaient comme chaque année au "Conception seminary college". Dommage pour le séminaire Saint Jean-Marie Vianney de Denver qui s'est en finale toutefois bien battu.

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14 octobre : l'abbé Myers de notre apostolat de Seattle manifeste sa sympathie à la police de cette ville !

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18 octobre : 37è anniversaire de l'érection de notre Fraternité en société de vie apostolique de droit pontifical ; Mgr Wolfgang Haas donne la soutane à 17 séminaristes de Wigratzbad commençant leur deuxième année de séminaire ; la veille, ils se sont engagés dans la Fraternité Saint-Pierre pour un an, promettant devant le Supérieur général d'observer nos Constitutions . Il leur reste encore un peu de chemin à parcourir avant, si Dieu veut, le sacerdoce. Encouragés par nos prières.

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20 - 24 octobre : une centaine de prêtre du district de France se retrouvent autour de l'abbé Berg et de l'abbé de Giacomoni comme tous les ans dans notre Institut Croix des Vents de Sées. Conférences, instructions, projets et retrouvailles fraternelles se succèdent dans un cadre familier à tous.

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25 octobre : l'abbé Berg se rend en Colombie où notre école a soufflé ses quinze bougies. Il y retrouve nos abbés Ruiz Silva, Santos de Farias et Pujol Troncoso.